vendredi 27 septembre 2013

Désormais nous avons un défenseur en haut lieu.

Un sentiment de colère monte lentement, une colère rétrospective. 
Le mal qu'on nous a fait à travers les papautés de Jean-Paul II et Benoît XVI !!
Trente-cinq années de conservatisme religieux. Plus encore, si l'on inclut la condamnation de la contraception (1968). Quarante-cinq ans !!
Je suis convaincu que ces hommes ont fait au mieux selon leur conscience, mais pour nous, quel massacre !

Le mal que ce conservatisme a fait au monde et à l'Eglise !
Ici en Occident, les églises se sont vidées, j'ai vu mes parents, mes frères, toute ma famille (fort nombreuse) déserter une Eglise incompréhensible, culpabilisante, reine de jugements mais pas de miséricorde.

Le mal qu'on nous a fait !!
Mais tout ça c'est fini.
Nous avons maintenant un avocat, qui remet les pendules à l'heure et les choses dans le bon sens :
   «L'annonce de l'amour salvifique de Dieu est premier par rapport à l'obligation morale et religieuse. Aujourd'hui, il semble que prévaut l'ordre inverse.»
   «Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l'avortement, au mariage homosexuel et à l'utilisation de méthodes contraceptives. Ce n'est pas possible.»
   «Celui qui aujourd'hui ne cherche que des solutions disciplinaires, qui tend de manière exagérée à la “sûreté” doctrinale, qui cherche obstinément à récupérer le passé perdu, celui-là a une vision statique et non évolutive. De cette manière, la foi devient une idéologie parmi d'autres.»

L'Eglise doit maintenant démonter, à sa porte, le portail de sécurité que l'on avait érigé, qui scrutait les gens sur leur vie. L'Eglise veut avoir avec les gens le même rapport que Jésus avait : non pas le jugement, mais l'intelligence des situations; non pas d'abord la doctrine, mais la main fraternelle !  C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices !

Et puis, je pense à ceux qui sont d'opinion contraire, et qui vont souffrir, maintenant que le pape n'est plus un conservateur. A leur tour ils vont dire : "Quel mal on est en train de faire au monde et à l'Eglise !" Tous ces conservateurs que je n'apprécie guère, mais qui sont mes soeurs et frères... il faudra prendre soin d'eux.

L'Eglise veut d'abord être une maison où l'on accueille chacun, chacune, avec ses joies et ses aspirations, ses tristesses et ses angoisses, avec ses talents, sa créativité, avec les accidents de sa vie.

Depuis que François est évêque de Rome, l'air est plus léger. Il flotte une allégresse, comme un parfum de bénédiction sur tous. Certains relèvent la tête. D'autres veulent voir plus d'actes décisifs pour y croire.

Moi, mon coeur se prend à tressaillir.
Une ère nouvelle semble s'ouvrir, un jour nouveau se lève.