« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Ce que vous l'avez fait à l'un de ces petits de mes frères et soeurs, c'est à moi que vous l'avez fait. »
Dans cette histoire, il y a des gens qui ont pris soin des autres lorsqu’ils étaient fragiles, malades, affamés… Et tout d’un coup Jésus leur dit Merci.
Alors ils répondent : pourquoi tu dis merci ?
Parce que ce sans le savoir, le bien que vous avez fait à tous ces gens, c’est à moi que vous l’avez fait. Et Jésus rend hommage à tous ceux qui, sans le savoir, l’ont accueilli, visité, nourri.
Beaucoup d’entre nous disent « je ne parviens pas à croire, je le souhaiterais mais je n’y parviens pas. » Et à l’occasion de la mort, disent encore « j’envie l’espérance des chrétiens, mais je ne peux pas croire à la résurrection. »
Pour ceux qui croient en la résurrection, l'existence n'est pas le point final de la vie.
Dieu suscite de nouveau l'être, d'une façon que nous ne savons pas. Dans la foi, nous confessons que le Christ a vaincu la mort, qu'il s'est levé du tombeau, premier-né d'une multitude.
Mais comment s’en convaincre si l’on ne peut pas y croire ?
Pour ma part je n’ai pas de certitude,
Je n’ai pas de savoir ferme, pas de preuve, mais seulement un choix,
Le choix de la foi.
Ma foi et bousculée, mais elle cultive en moi le "peut-être".
Peut-être que c’est vrai qu’ils ont vu Jésus réssuscité.
Peut-être que c’est vrai que Dieu existe et qu’il appelle les vivants à la confiance, et qu’il nous emmène au delà de notre mort.
Si c’est vrai, alors ça change tout. Ça change le sens de la mort, ça change la perspective de l’existence.
Qu’avons-nous à notre disposition pour douter de la résurrection de Jésus ?
Il faut envisager soit une falsification des témoignages,
soit un délire collectif touchant une vingtaine de personnes de l’entourage de Jésus.
C’est possible.
C’est possible que ce soit une hallucination collective,
C’est possible aussi qu’une falsification ait pris place dans l’entourage de Jésus. Ce serait d’ailleurs assez cynique qu’ils aient choisi de prêcher par un mensonge un Christ qui est "le Chemin, la vérité et la vie".
A l’inverse, il est possible d’accorder foi à leur témoignage.
Peut-être que Oui il s’est levé de la mort, et
peut-être que Oui nous sommes promis nous aussi à nous lever de la mort ?
Oui, autre chose est en germe, dont l'heure n'est pas encore venue.
La plus belle analogie est celle de la Chrysalide du papillon. Elle semble morte, recroquevillée. Pourtant il en sortira une beauté jamais imaginée, une légèreté qui n'a aucune commune mesure avec la vie rampante de la chenille.
Autre analogie, celle du gland et du chêne. Il y a une telle démesure entre eux! Mais si la graine ne meurt, comment pourrait-elle pousser et finalement porter du fruit? Tombée en terre, elle disparaît à nos yeux. Mais la vie est à l'œuvre.
"Ce que vous l'avez fait à l'un de ces petits de mes frères et sœurs, c'est à moi que vous l'avez fait."
Il y a des actes que nous faisons, qui engagent l’éternité.
Jésus dit que la façon dont nous acceptons une fraternité avec les plus vulnérables d’entre nous, engage l’éternité.
Venez, héritez de ce que Dieu a préparé pour vous depuis la création du monde.
L’une des qualités célèbres de Françoise, c’était sa capacité, dans son travail, à tisser des liens avec tous, sans distinction de position sociale, depuis le magasin jusqu’à la direction. Il me semble que Jésus fait allusion à cette capacité à tisser des liens avec tous, sans distinction de position sociale.
Il me semble qu’à Françoise aussi, Jésus dit : « Viens ma bien aimée – reçois en héritage cette fraternité universelle en germe depuis la fondation du monde ».
La longue maladie de Françoise nous a préparés à cette séparation. C’est n’est pas plus facile pour autant.
Je voudrais vous inviter maintenant à entrer dans le temps du Merci. C’est le sens de cette eucharistie que nous allons célébrer. Eucharistie est mot grec qui signifie Grand Merci.
Merci pour Françoise, pour tout ce que nous avons reçu dans sa compagnie, merci pour sa vie, merci de nous l'avoir donnée.
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