Voyager de Paris à Raleigh ne me faisait pas peur. « Je me disais : c'est vite fait ».
C'était sans compter la grève du personnel de sécurité à Roissy,
sans compter sur le comptage et recomptage des passager : il en manque un…
On s'apercevra après deux heures d'attente qu'une passagère a été enregistrée deux fois. Donc correspondance loupée à Washington, et trois heures pour attendre le vol suivant. L'embarquement arrive enfin, mais de nouveau l'envol tarde. La porte de la soute claque et claque encore. Le commandant nous prie de patienter, puis annonce finalement qu'on ne réussit pas à fermer la porte. « Tout le monde descend, on va chercher un autre appareil. » Vite je rappelle Larry pour qu'il ne m'attende pas à l'aéroport. Quatre heures plus tard c'est la bonne ! Quand je retrouve mes amis, je suis debout depuis 26 heures. Ça doit se voir parce qu'ils me proposent aussitôt d'aller dormir.
Dès le lendemain, je prends la route, seul, pour trois heures vers la côte atlantique. Je dois y rejoindre l'équipe pastorale de la paroisse réunie en retraite de début d'année. Les indications sont précises : j'arrive à bon port et déboule au milieu de trente personnes : les plein-temps. La retraite est animée par Val, une pasteure noire et son mari musicien (blanc). Elle a une énergie ! Elle proclame l'évangile comme un récit. Elle parle à la première personne de la femme qui avait des pertes de sang et qui voulait toucher le vêtement de Jésus. Le récit se transforme peu à peu en chant, puis en prédication. L'assemblée répond par des « Amen ». C'est très beau, mais ça tient plus du spectacle que du voyage spirituel.
Je suis accueilli avec beaucoup de générosité. La retraite prend fin. Elle a commencé mardi déjà. Les voitures s'organisent pour rentrer. Ce week-end je serai au calme pour m'installer.
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