lundi 25 mai 2009

7 août

Je suis accueilli dans une communauté de prêtres franciscains. Ils animent la paroisse et habitent une grosse maison attenante.

Il y a David, mon ami depuis tant d’années. New-Yorkais, vieil homme raffiné et fameux prédicateur, il fut curé de cette paroisse durant dix ans, puis d’une autre paroisse à Durham, la ville voisine où je fréquenterai Duke University.

Il y a Mark, c’est lui le curé à présent. 47 ans, gros bosseur, assez conservateur. Très fraternel. C’est lui qui, l’an dernier, a sollicité ma venue parmi eux.

Il y a Bill, dont la mémoire littéraire est légendaire : il peut rendre compte de n’importe quel livre qu’il a lu, même il y a longtemps. Bill est body-builder. Ça ne manque pas d’originaux chez les franciscains.

Enfin Julian, philippin, 40 ans. Très liant. Ordonné prêtre il y a deux mois.

La paroisse St Francis of Assisi est l’une des grosses paroisses de Raleigh. 4500 familles la fréquentent ! Une école primaire franciscaine, une maternelle, et de nombreuses propositions d’engagement en faveur de la paix, des malades, des pauvres, etc. Une animation pour les ados, des groupes de jeunes professionnels, des groupes de prière, des formations en tous genres… Trente salariés plein-temps.

J’ai participé, le premier dimanche, à la messe de 9h30, la messe des familles. Le brouhaha que font les enfants est comme une vague sur l’assemblée, une agitation bon enfant qui ne gène pas le déroulement, car la sono est de qualité. L’assemblée est assez homogène, ce sont des familles de classe moyenne, chacun est propre-sur-soi. On est ici en terre chrétienne. Le dimanche est un jour familial. On va à la messe. Il y a environ 800 personnes à chacune des cinq messes du WE.

Après la messe on se disperse pour partager un brunch quelque part. Avec Larry et Josephine nous sommes allés prendre un bagel et un café à l’ombre d’un bel arbre.

J’organise mes journées. On verra bien si je tiens le rythme : lever tôt pour permettre une heure de marche. En rentrant, petit déjeuner, douche, puis prière commune. Ensuite travail : j’ai des livres à travailler. Par exemple « Les folies génétiques », « Enfants en soins palliatifs », « Introduction à l’éthique ».

Pour déjeuner, on ne prend pas le repas ensemble, chacun se fabrique une assiette. Sieste si nécessaire : pour l’instant j’ai encore le sommeil troublé, je me réveille à 2h du matin, croyant qu’il est l’heure de me lever. L’après-midi pour les choses plus ludiques, ou qui demandent moins de fraîcheur : courses, courrier, téléphone, lessive etc. Dîner léger à 18h, en commun pour ceux qui sont là, sinon on signale son absence. Après dîner mes frères franciscains ont souvent des réunions (19h30 – 21h). Pour ma part, j’en profite pour aller voir les amis. Retour et coucher vers 10h30.